Allaitement, ma petite histoire…

L’allaitement, un sujet controversé même aujourd’hui. Vous savez, quand on devient parent, on est confronté à faire des choix constants. Que se soit pour le bien de nos enfants et de nous-mêmes. Que se soit pour l’équilibre de notre famille et même de notre couple.

Comment nourrir notre enfant est une décision qui suscite des réactions, peu importe le point de vue que l’on adopte. C’est pourquoi je respecte sincèrement les choix de chacun. Aucun contexte n’est pareil. Personnellement, j’ai allaité exclusivement mes deux petits amours avec tout ce que ça comporte de beau et de difficile à la fois.

Je fais partie des privilégiées pour qui l’allaitement s’est installé de façon assez simple. Mes deux bébés ont pris le sein dès leurs premières minutes de vie. Mis à part quelques boires où je devais les stimuler, tout était assez facile. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre pour la suite. On m’avait parlé des poussés de croissances de 3 jours, 3 semaines et 3 mois. Des journées belles et à la fois interminables où le monde s’arrête (ou pas au deuxième bébé). La tâche étant de faire grandir ce petit être vivant et si fragile. J’ai passé certains de ces moments-là au lit avec mes bébés à dormir, boire et manger.  Collation et bouteille d’eau était à portée de main. C’était ma façon de survivre à ce don de soi que demande l’allaitement. 

En commençant, je n’avais aucune attente sur la durée de mon allaitement. Les mois ce sont enchainés autant pour ma fille que pour mon garçon et aucun n’a bu de préparation pour nourrisson. Aucun n’a jamais réellement adopté le biberon, pas même avec mon lait. Ça m’arrangeait dans un sens, parce que pour moi, tirer du lait a vraiment été un supplice, les rares fois où c’est arrivé. Résultat: je suis donc devenue plus qu’indispensable dans leurs vies pour plusieurs mois.

Cette beauté et ce sacrifice de temps se sont côtoyés longuement. C’est gratifiant d’être nécessaire à la vie d’autrui et contraignant et frustrant par moment. Mes bébés se sont fait porter en écharpe, allaiter et ont dormit en cododo avec moi. Par moment, j’ai eu envie de retrouver ma bulle, mais quand je m’arrête et que je me dis que ça tire bientôt à sa fin, j’ai le coeur gros.

Et papa lui?

Vous comprendrez que papa a prit sa place comme il le pouvait au milieu de ce choix d’allaitement. Notre situation lui offrait moins d’espace que d’autres pères peuvent prendre, moins de façon de m’épauler. Toutefois, il a su trouver ses façons bien à lui de les consoler et de prendre soin d’eux et je trouve ça touchant.

La suite des choses…

À 1 an tout juste, c’est mon tour d’apprendre à consoler mon garçon autrement pendant que j’essaie doucement de le sevrer. Je me rend compte qu’au moindre pleur, je le console et/ou l’endort au sein, très souvent sans même m’en rendre compte. Après 26 mois d’allaitement en tout, c’est devenu un réflexe. Mon garçon et moi avons besoin de réapprendre notre relation sans l’allaitement, sans cette zone de sécurité autant pour lui que pour moi. Ce n’est pas gagné. On y travaille doucement, sans trop de pression. Papa nous laisse l’espace pour le faire et nous respecte beaucoup. Il comprend les fluctuations d’hormones, les défis et les beaux côtés.

Je vous partage aujourd’hui ce moment intime avec mon garçon, en toute humilité, afin de contribuer à glorifier ce geste. Aussi pour vous mettre en lumière la dualité des sentiments qui entourent l’allaitement, pour que d’autres mamans comme moi se sentent moins seules. Enfin, d’une certaine façon, c’est aussi pour faire mon deuil de ces moments privilégiés que je vis avec mon petit ange qui vont bientôt me sembler de lointains souvenirs.

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